Croître

Il n’y a pas que dans les cloîtres que l’on croit ou peut croître. Ceci est possible partout, c’est fonction de.
Cela ne relève pas seulement de l’intelligence, ni du cœur. C’est une question de connaissance. On se connaît, on échange, dans ces échanges on se fait confiance, on augmente la conscience des uns et de soi, cela nous ouvre des horizons inattendus, des conditions nouvelles qui se présentent.
Celles-ci, nous la supposons en principe meilleure, sinon à quoi bon se rendre vers le pire ? Ce serait un gâchis affreux.

Et puis il y a cette croissance ou expansion d’un autre type, territoriale, matérielle et technique, qui est absurde, imbécile contre sens, ravageur sans cette croissance en conscience, dans un esprit mauvais ou fermé.
On ne croît qu’en « Dieu ». Selon ses qualités. Aussi en quantités – je me demande ce que veut dire la quantité – et non en diminution, en réduction. En multiplication. Et abondance.
Ceux qui envisagent d’ensemencer les hommes sur d’autres planètes ou d’aller chercher des matériaux ailleurs, dans quel but font-ils ça ? Il y a une inversion du processus d’expansion, et de dispersion.
Il faudrait avant toutes choses, une ouverture en Esprit. Accepter. Tout en étant assez informé pour ne pas se laisser envahir par des esprits malins, qui ne seraient que nos ombres projetées, sur le fond de la caverne, et dont nous aurions du mal à nous défaire par la suite, saisis par la peur.
Quand verrons-nous s’ouvrir les cieux ?
Entre nous (en aparté) ils le sont déjà. Et entre nous tous ? Suffit-il qu’il le soit en un seul vis à vis de tous pour que cela s’ouvre de plus en plus ( croissance encore)
Et comment, par qui cette ouverture doit-elle se faire si elle ne se fait pas d’abord en moi avant de la demander à l’autre ? C’est beaucoup plus lourd de s’ouvrir que d’exiger que l’autre s’ouvre.
Donc : la conscience est un objet à ouvrir, dans la souffrance comme on accouche, et se délivre.
Ce qui en naît ? Ben là…

 

Il ne suffit pas de dire. mais sans le dire que se passe -t-il ?

Décrypter, mal contre mal.

En Résumé
Entre :
• Une matière littéralement absente, disparaissant dans le passé à vue d’œil à peine survenue, composée de vides et de mouvements abstraits malgré la géométrie laissant cette impression de structures et de précisions, d’entités concrètes existant en un lieu donné de cet espace irréel,
• Et un esprit tout aussi éthéré, intouchable, insaisissable, ou fruit de nos illusions, ou fantôme,
• Se pose la question de la réalité de ces deux objets, de leur existence, présence et permanence, c’est à dire de la conscience qui attribue du réel à ces objets, ces choses n’ayant nulle réalité propre, nul réel en soi.
• Cela voudrait dire qu’il n’y a que la conscience qui donne vie aux objets, qui infuse de la conscience aux corps. Comme nous, dès lors que nous sommes conscients tout nous apparaît vivant. Et dans l’inconscience tout nous semble mort.
• Dans ces conditions, La conscience est sans limite. Ou n’a pour limite que ces deux objets éthérés et différents, repoussant les limites dans ce jeu des différences, et des contraires, des assemblages, comme dans la théorie des ensembles, comme des agrégats de cellules donnant vie et mouvement aux corps.
• Autrement dit, le réel dans ses profondeurs, est un grand jeu entre matière, esprit, et conscience, et nous sommes pleinement engagés dans ce jeu, en essayant de croître en conscience, par l’esprit et la matière. (ou dans ceux-ci)

De notre côté, de notre présence existentielle furtive, quelle est la priorité ? Ou du moins, quelle est la meilleure possible pour nous, et est-elle la même pour tout le monde ?
Il faut savoir. Ce serait bien.
Savoir que nous ne sommes pas nés ici.
Se savoir ou se connaître soi-même pour commencer.
Ceci grâce au mental éclairé. Parce que transmis.
Et grâce aux échanges de verbes et de pensées, d’idées.
Des contradictions et d’accords.
Du oui et du non.
Connaître l’Esprit de la matière
Et la Matière de l’esprit
Sachant que la conscience est hors d’atteinte
Que ce soit celle d’un homme ou celle d’un Dieu présumé.

Savoir que tout homme vient de dieu
Toute conscience d’homme vient de celle de dieu.
Ayant été séparés en conscience nous sommes inconscients
avec cet impératif si nous ne voulons pas mourir
de recouvrer celle de nos origines.
Donc d’œuvrer dans ce sens.
Avec tous les matériaux dont nous disposons, sur cette terre.
Les images, les formes, les jeux des forces, les maux et les biens, comme on apprend à l’école : Solitude et société.

La terre coupée des univers, comme un champ isolé expérimental, ou une nécessité de naître et renaître par soi-même, se recréer soi même comme dieu est dieu dans son principe, c’est à dire n’est pas issu d’autre chose que de lui-même.
Ici, le processus est identique.
Nous avons donc à construire notre identité. Structure large et ouverte vers les infinis. Libre en tout.
Mais ceci n’est possible et pensable uniquement parce que nous avons été tuyautés, informés, renseignés, et qu’en fonction de cela, nous opérons nos choix, qui nous construisent.
Autrement dit, il y a ce Dieu qui nous précède. Auquel nous devons quelque chose. Et auquel nous rendons quelque chose dont il se nourrit.
Ainsi tout se tient. Nous restons en vie. 

Un bémol à la clef

Sachant cela, comprenant la vérité de la conscience incluse en nous, et donc les pouvoirs qui en résultent, il reste ce point crucial de l’usage qu’on ferait si nous avions toutes les forces à notre disposition, avec nos mentalités aussi atroces.
On nous a donné des moyens forts, d’une puissance inouïe. Nous nous les sommes donnés nous-mêmes, nous avons repris, par ruse ou par intelligence, cette partie des forces incluses dans l’univers. Et de cela qu’en faisons-nous ? Cela ressemble à des leviers de destruction massive, ou à un suicide des hommes butant sur des murs. On se heurte à la question du bien et du mal.

Ici les mots deviennent délicats. (quasiment indicibles et faux.)
Si nous avions Le pouvoir comme celui de Dieu, qu’en ferions nous vis à vis de nos frères ? Et vis à vis de Dieu ? Ou de cette création ?
S’il y a un mur infranchissable, exactement comme nous sommes séparés des autres univers pratiquement muets, séparés de cette totalité et de cette divinité, faut-il penser ou croire que les dieux se protègent de nous, et nous laissent effectuer de nous mêmes la correction, les rectifications qui s’imposent dans ces choix d’ordre « moral », de même que notre orientation intérieure en Amour.
Et terrible, les pouvoirs terrestres font ces murs qui nous maintiennent à distance. Acteurs inconscients de la volonté de Dieu. Responsables et coupables, donc.
Alors que les Acteurs conscients appellent à ce que nous nous transformions, que nous évoluions, que nous vivions nos métamorphoses et recherchions le meilleur en nous-mêmes, et partout. 
De telle sorte que les murs tombent d’eux mêmes sans besoin de vengeance. Cette opération libératrice est forcément longue. Tout comme les oppressions furent longues et patientes à édifier les murs.
Vous pourriez penser que Dieu est indigne d’avoir fait édifier ces forteresses qui enferment et contraignent les innocents. C’est en effet atroce. Cela semble plus l’œuvre d’un diable éternel, si ces choses sont ainsi. S’il n’y a que du mal.
Ce n’est pas le mur qu’il faut faire sauter. Il faut que nous reprenions Conscience, que nous retrouvions en nous cette dimension divine qui redonne vie et conscience, conscience que nous perdons en faisant mal.
C’est pour cela que je parlais de croître en conscience.
Conscient comme Être
dans l’être.

il y a une fin à la chute.
et Il y a un salut
à la clef.

Incomplétude

Si tous ces qualificatifs, qualités ou attributs d’ « ordre » divin existent, si ce ne sont pas des illusions, des chimères, des forces vides ou vaines, elles sont inscrites quelque part en ceux qui peuvent les recevoir, les mettre en pratique, agir selon cela. Autrement dit il s’agit d’un Chemin possible vers quelque chose de meilleur. Dans ce sens Dieu n’agit pas à notre place, c’est nous qui nous rendons à la nôtre. Dieu ou ses anges ne peuvent rien pour nous si nous ne leur demandons pas, encore moins si nous leur tournons le dos, restant sourds ou obstinés, enfermés dans ce que nous prenons pour nos vérités, perdant la vie.
Il ne suffit pas de le dire, il faut que ce soit vécu, éprouvé, si nous voulons ne plus être tétanisés et impuissants. Livrés aux hasards, dans un monde qui tend vers le chaos et nous emporte. Nous retombons dans l’inconscience, le mortel, pris et précipité dans le temps, non-libres, ayant tout oublié. Nous serions comme des naufragés. Nous verrions tout se corrompre autour de nous, dans un monde sans foi ni loi, et également des pouvoirs violents terribles se mettant à l’œuvre, réactionnaires.
Entre un Dieu manifestement absent de ce monde, ou pour le moins qui semble se taire, et des diables omniprésents dictant leurs règles et leurs sanctions, quelle serait la part qui nous reste ? Sachant qu’on ne peut pas lutter contre le Diable, nous serions vaincus d’avance, avec notre faible humanité.
Je dois encore rectifier mes propos, et me contredire. Dieu et Diable sont le même, sur des faces différentes. Mais nous, selon nos réponses et nos actes, recevons la part de dieu ou du diable. Cela nous sert de leçon. Pour la simple raison que ce qui est en jeu, n’est ni plus ni moins que Nous.

Ceci est toujours à moitié vrai, incomplet. Dieu est présent aussi, et plus qu’on ne pense.
Comme le soleil est présent sur terre avec ses rayons qui nous pénètrent. Présent aussi dans les signes envoyés et adaptés à chacun, signes chargés de sens, et jamais équivoques. Se servant de tous les matériaux à sa disposition pour émettre ses ondes. Et alors, là il y a risque d’ambiguïté si ce sont des ondes nocives et mortelles radioactives, ça nous sert de leçon douloureuse.
On ne peut échapper à la face noire que par la blanche. On peut perdre la vie, mais on ne perd pas son âme.

Admettons que nous soyons bons. Si c’est ainsi, le bon se transmet de proche en proche et, utile dans le monde, il devient meilleur. Comme une bonne onde se propage aussi bien que les mauvaises. Et touche l’Âme du monde.

Imaginez ce qui se passe dès lors que nous nous déchirons et hostiles, crispés sur nos Dieux respectifs, comme des vérités que nous refusons aux autres et que nous voulons imposer aux autres, comme vérité unique, commettons toutes sortes de crimes en son nom, cela déchire, ou scinde quoi en vérité ? Tout ce qui vit sur terre en est profondément affecté, nous affectant.

C’est une sorte de descente en enfer, mais non choisie, comme celle d’un sauveur ou des sauveurs venant ici par amour des humains.
L’œuvre d’un sauveur, christique, est tout de même à prendre en considération. Plus que sa souffrance, sa passion, sa mort, et sa résurrection. Mais nous ne savons plus rien des temps passés, et des prophéties devenus comme des légendes, belles et tout de même émouvantes.

Alors ? Qu’est-ce qui se passe actuellement ? N’y aurait-il plus rien du Réel Christique parmi nous, plus que cette part négative nous conduisant à notre perte ? Comme si nous étions livrés à un démon voulant tout anéantir, et lui même avec nous.

Alors, ange ou démon, comme être ou ne pas être, selon la formule de Shakespeare ?

La tentation du néant est terriblement puissante. Savoir que nous allons être encore et encore, nous impose des devoirs, et des peines, et tellement de choses à accomplir, comme ce cheminement des hommes vers la montagne, c’est – apparemment – encore plus terrible que cet abandon de l’être, et de la volonté. Mais au bout du bout, il y a ce néant comme un horizon que vous pouvez contempler, ce grand Mystère, et vous y êtes, libres et lumineux, reposés vivants, acteurs joyeux. Cela me semble mieux que de tendre vers un néant horrible qui nous écrase de souffrances et d’angoisses pour s’y rendre, comme une compression, une réduction de ce que nous sommes.
Cette ablation de notre âme dans l’âme du monde c’est comme une mutilation en notre corps, inguérissable, infernale sans les soins appropriés.

Voilà face à quoi nous sommes, dans ces temps apocalyptiques. Il faut y passer pour comprendre l’enjeu. Ce n’est pas anodin, relatif.
Et si je pousse plus loin ce discours, tout cela est écrit et peint, tout est taillé dans les pierres et monuments, dans ces archéologies, et dans la nature qui nous parle, dans les chants, bref, partout. Il suffit de voir.

Précisions ( essai de clarifications sur le doute et la certitude )

Dire Dieu ?

Pendant que d’autres œuvrent pour réduire en esclavage tout ce qui est à leur portée, et mettent au point une machine terrifiante et paralysante, intelligente et tout, montrant par là leur orgueil et ignorance, leur fermeture et leur faiblesse.

Non, plutôt donner ma définition, répétée, si ça peut servir. Ses qualités, ou de quoi peut-on le qualifier ? Si cela nous est permis.
• D’abord, qui ne meurt pas : Immortel ; c’est à dire dans ses transformations conserve le même être, la même conscience d’être, n’est pas altéré.
• Ensuite : Éternel. Cela veut dire survole les temps, n’est plus pris dans le temps présent. De même dans cet espace conditionnant le temps. Ce qui s’accorde avec cette qualité de métamorphose, de transformation, et de permanence.
• Puis : Libre, c’est à dire non contingent, ne dépendant pas d’une volonté autre, ce qui suppose de savoir.
• Et encore : Conscient qui sait, son début et sa fin. Par conséquent Sujet non assujetti, à une autre conscience que la sienne, ou une autre volonté.
• Mais qui, dans cette liberté, donne à tout, donne tout de ce qu’il est. Conservateur de cette liberté dans le don.
• Par conséquent : Créateur. De lui-même. À partir de ce qu’il a créé, non seulement ces objets d’ordre physique, mais aussi ce qui les transcende.
• Comme cet Amour échappant aux lois physiques, en y entrant. Comme Eros au sens de Rose.

Mais il y a tellement de qualités ( avatars) qu’on peut retrouver dans ces mythes du monde entier : Harmonie, Mémoire, Esprit, Âme, Verbe, Lumière. Nature. Loi. Pensée.
C’est un peu tout ça. Et son contraire.
Personne ? Entité sans personne, tout ne serait qu’absence ? Ou masque creux. Indifférent.

Nous, face à ces contraires, sommes comme des paralysés doutant. Ne sachant plus quoi penser et croire, à quoi se fier pour agir. Les doutes de ces hauteurs étant facteurs de chute, et d’immobilité ou d’esclavage. De même que redouter des noirceurs, des profondeurs, de l’ Abyme insondable, ou du Néant.
Bien entendu, quand on voit ces événements sinistres, ces maux, on pense, comment un Bon Dieu peut accepter tout cela ? Et laisser faire ? Ce qui fait douter du sens ou du bon sens ou de l’ordre, comme si les choses fatalement devaient succomber, et nous avec.
Bien et mal, tout cela est à nous. Comme des ingrédients par lesquels nous nous déterminons. Sur lesquels nous opérons nos choix, et nos pensées.
Sans devoir accepter les fautes, des uns et des autres, les miennes y comprises. Mais dans ce monde, au cours de ce temps limité d’existence, se sentir évoluer, et s’élever vers quelque chose de meilleur. Ceci de façon collective, humaine, surhumaine et naturelle.
Ainsi Dieu – le concept – ce n’est pas n’importe quoi, ce n’est pas une fantaisie pour se rassurer, un opium mental.
Cela fait écho en nous, cette Musique douce, comme une Lumière surnaturelle, une magie.
On ne peut pas dire son Nom, Dieu reste caché. Encore heureux. Si nous avions son Nom, nous serions Maîtres de ces créations, dieu (minuscule) serait notre esclave.
Et tels que nous sommes, dans cet état affreux d’ignorance, de méchanceté, de vengeance, nous risquerions de nous détruire atrocement, constatant les capacités de nuisance terribles des négateurs, détracteurs de vérité. Là, on est tous d’accord pour ce constat sombre. Mille fois répété au cours des siècles.
(épargne un point godwinn.)
Vous comprenez ? On peut Lui dire Merci.

Si ces qualités ( divines ) existent , de même que leur contraire manifeste , la question est simple, de quel côté penchons nous ? il y a la question de la substance, du corps, de la réalité concrète de cette « chose » ou de cette personne. Mais là, c’est une autre affaire. et les univers étant à nos yeux si immenses et opaques que nous semblons désarçonnés face à cette immensité.

Ce que ça veut dire

Ces qualités existent-elles ? nous savons que leur négatif existe. Nous ne savons de façon assez sûre que celles du monde dans lequel nous sommes, mortel, dans le temps, peu libre, sans amour, oublieux, pensant mal, inconscient, voleur et violent, injustes, créatures subissant les événements sans rien y comprendre, prisonnier du chaos. Etc.

C’est comme si deux plats se présentaient devant nous, un bon qui nous tient en vie et un mauvais qui nous tue. On ne peut forcer quiconque à se nourrir du bon. Ce serait atroce, cette contrainte à faire bien. Cette morale sournoise qui ne donne pas ses raisons. Et qui ignore, mais veut du pouvoir. Et qui réduit les hommes à du bétail docile, main d’œuvre, soldat, esclaves qui en redemandent et à leur tour perpétuent ces systèmes, en soumettant leurs subalternes, de la même façon aussi impitoyable. Ce qui fait ce monde mauvais, perdition des âmes livrées aux drogues, et aux violences.
Dans les sphères intelligentes des pouvoirs qui détiennent des savoirs, et tirent les ficelles, cyniques et désabusés, distants, il y a un sentiment d’impuissance, et de désespoir face à la bêtise collective des masses, qu’ils entretiennent, avec leurs lois, leurs répressions et persécutions, et leurs jeux du cirque, pour maintenir leur ordre et leur fortune.
Cela fait qu’il ne semble pas y avoir d’issue favorable ou heureuse, de libération joyeuse.
Pourtant cela existe, ne serait-ce que de façon ponctuelle en quelques uns, sortis du bal diabolique. Et qui peuvent payer de leur vie pour avoir osé cela. Ou qui se trouvent marginalisés.
Mais parce qu’il y a du divin, du dieu dans des hommes, et par conséquent dans les hommes, dormants, leur dieu en eux dort, on le retrouve partout dans les textes et témoignages.
Si on cherche. Et s’en donne un peu la peine. ( je sais de quoi je parle ) ceci n’exclut pas une possible confusion des sens. Des mauvaises interprétations.
Vous pourriez penser que ce jugement sur la bêtise des masses est arbitraire et injuste. Foules hurlant dans les stades, troll des réseaux sociaux sourds, guerres indignes, pillages divers et toutes sortes d’abus ne rendant pas heureux.
Comme si la majorité des hommes passait à côté de leur vie, et tombait, comme un seul homme.
Croyant triompher, alors qu’il n’y a pas de quoi se sentir fier des malheurs et des souffrances infligées.
Tout ça, pourquoi ?

Il faut du temps pour arriver à clarifier sa pensée. sortir des brumes, des boues qui nous empoisonnent, ne nous laissant nul espoir.
Ensuite, dans la mesure où nous y voyons plus clair, nous y voyons ce que furent nos choix, nos fautes et nos bienfaits, Tout est modifié.

Bises et mille excuses pour ces longueurs. On ne m’a rien demandé, mais il me fallait le dire, ne serait-ce qu’à moi.
Eric

diversion

le rien déploie tellement d’énergie
secrète
tombe
d’où elle vient

je dis presque rien
c’est comme le désir
et l’envie d’en rire

*

-parce que la physique toute seule
-Quoi ?
-ne dit rien
-il faut la faire parler pour qu’elle prenne un semblant de sens

*
une étincelle en panne
éteint celle
qui nuit

🙂

Sens absurde

Sens absurde et.
Absence sur deux.
Absence sûre de.
*
Observe ce Rien
Tout est là
Toi moi
Jolis minois
Chinois
*
Absence sûre.
Tout n’est pas.
Serais-tu sans moi.
Seras-tu sans toi.
*
S’est calmée la lune
Les arbres s’entourent de brumes
Il fait froid.

Perles

L’ âme est une perle dans sa coquille au fond des eaux.
*
Si Dieu le Père était indifférent, nous ne discuterions pas.
*
Deux femmes, deux beautés monstrueuses côtes à côtes.
*
Se rendre à Dieu est infernal. Allez au diable, pas mieux.
*
L’envie d’argent l’emporte sur l’amour ? L’amour perd.
*
L’éternité est un assemblage de présents coulant de source.
*
Le temps présent dure à peine le temps d’une étincelle.
*
Avant de faire l’amour, il faudrait vouloir fusionner.
*
Deux hommes combattent loyalement pour la beauté.
*
Dans l’amour, si la femme l’emporte, l’homme l’emporte.
*
Dieu la Mère prend tous les morts indifféremment.
*
Dire comme Dieu a dit, une fois pour toutes, pourquoi.
*
Il reste à l’homme le fait de savoir pourquoi il ignore.
*
Nuages noirs et blancs sont de la même vapeur d’eau.
*
L’image est question d’éclairage, la forme d’information.
*
Exposer l’ enfant à la violence sexuelle est un traumatisme.
*
J’écris pour Moi. On parle pour Soi. Du soi à moi, quel pas ?
*
Un futur terrifiant qui se présente face à nous, glaçant.
*
Rire heureux, de bon cœur, terrasse la raison pauvre en vérité.
*
Un clic déclenche un clac, comme une étincelle embrase le monde

et puis…

Les nœuds

Vouloir expliquer ne fait souvent qu’embrouiller ce qui est simple et parfois évident : Un corps (matière) ayant sa forme ( esprit ) est vivant par le troisième terme. Ce troisième étant ce qui donne vie, énergie et travail aux corps, à la matière qui d’elle-même ne travaille pas, n’engendre pas, sans impulsion, ou semence.

Peu importe si c’est exactement comme ça ; il faut concevoir pourquoi. Pour nous.

Suivre les lois, celles d’ordre divin, rend libre et heureux. Transgresser vers le bien est périlleux, l’interdit n’étant qu’humain. Ce qui revient à dire que se rendre à « dieu » est dangereux, aussi bien pour son esprit que pour son existence, il faut pouvoir supporter ce choc, ces rencontres avec le divin. Mais obéir aux arbitraires humains et sociétés, aux dictatures théologiques, sans savoir ce qu’elles contiennent, ces esclavages de fait ne peuvent produire que des malheurs, et des révoltes. Il y a des garde-fous qui font que cela tient quand même, malgré le chaos ambiant, les déséquilibres et les injustices. Cela tient, mais les zones d’ombre sont là. Cachées à la vue de tous. Serpent tapi toujours prêt à distiller son venin.
Je songe à ces violences exercées, tortures, viols, séquestrations. Les hommes sont capables du pire.
C’est à partir de cela qu’on peut penser le meilleur, se demander si cette création, et ce qui en est la cause première, relève du pire, du meilleur ou de l’indifférent, d’un magma informe et inutile. Et nous, dans ces conditions ce que nous allons devenir, et comment renverser ce pire. Par conséquent savoir ce qu’il est ou savoir ce qu’est le meilleur ? Adapté à chacun d’entre nous. On ne peut guère savoir pour tous ce qu’il faut. On ne peut savoir que pour soi et pour le proche. C’est la base de la morale, d’une morale fondée sur l’amour.
Là, il n’est plus besoin d’explications, ça coule de source.

Matrice matière créatrice

La Mère, comme matrice matière est-elle créatrice ? C’est Possible, admettons. On la pense pure et parfaite à juste titre, c’est à dire impeccable, sans défaut, qu’elle soit noire ou qu’elle soit pure lumière, ou énergie. Créatrice ou génitrice, génératrice ? D’elle, il émane toutes sortes de formes, d’agencements et de mouvements, qui peuvent quels que soient les points de vue se différencier. Il en sort des géométries différentes, le cube, le cercle, la sphère, la spirale, et toutes ces complexités visibles et invisibles du cosmos. De la pure matière ne peut sortir que des ordonnancements purs. Des multiples, qui est comme un seul.
Disons que ce qui naît de la Mère, ce qu’elle engendre est uni avec elle, comme dans le symbolisme catholique on dit que la vierge engendre le fils.   d’emblée il y a différence, et séparation.
Non, la Vierge engendre Un esprit saint, la Matière pure engendre forcément l’Esprit pur. Il n’y a pas d’acte créateur c’est – a priori- le même être, la même essence universelle. Matière et Esprit étant du Même. ( cela questionne d’emblée)
Tout cela est bien beau. L’immanence nous conduisant où, se conduisant vers quelle destinée ? Si tout est il n’y a rien à rajouter, rien à retrancher, ni à dire. Rien à faire et à voir, à découvrir, puisque la boucle est bouclée depuis toujours.
Nous serions là avec comme moyens d’observations une matière insondable aussi profonde que l’esprit. Mais voilà, nous sommes là avec notre imperfection. Et nos questions. Nous sommes distants de la matière pure et de l’esprit pur, qui seraient les deux « objets-unis » comme des états unis de l’univers. Dans un sens nous sommes le troisième terme.
La terre aussi, très différente dans sa vie présente des autres lunes. Les êtres engendrés sur terre ne sont guère unis avec les énergie pures des univers, ou avec l’esprit pur, ou cette harmonie pure censée régir les mondes.
Pourquoi a-t-on pensé la transcendance ? C’est bien une question de pouvoirs créateurs, une question masculine, ou négative, face à la Mère universelle qui est réponse positive. ( mots approximatifs) .
Vous me direz que le raccourci entre l’universel et l’homme pensant est ici un peu rapide. Mais ce lien existe en nous.

Je reviens sur cette union entre la vierge-mère et son enfant, ce qui serait le tout existentiel. Cela existe vraisemblablement quelque part dans le pur absolu. Mais les hommes avec leurs esprits relatifs ne sont pas d’accord. Ils sont distincts de cette unité essentielle. Ils récusent cette unité d’où rien ne sortirait, ni rien ne pourrait entrer, puisqu’ils ne se sentent ni dans la matière pure ni de l’esprit pur, comme exclus en somme du droit à l’existence, ou de celui de l’essence.
C’est pour cela que les hommes ont toujours cherché de quel troisième terme ils procèdent, ou se dirigent, quelle sera leur fin et leur union ultime, absolue. De même quel est leur pouvoir dans ce bal ? Goutte d’eau devant se balancer et se fondre dans l’océan, pour savoir l’océan ? Cellule anonyme se pliant aux injonctions des princes et des masses acclamant les princes pour se sentir en fusion dans le grand tout du bal des nations, dans le Bal tout court des morts et des vivants.
Et puis tout le reste de ce qui se passe et nous laisse sur notre faim, ou constatant les manques, les défauts et les malheurs. Comme si à la base, initialement il y avait une incohérence, une carence ou une lacune, comme en notre psyché et notre mémoire. Comme d’ailleurs la physique le constate avec le vide partout, comme si le Vide était finalement le Dive de la bouteille.
Curieux réel, curieuse réalité si vides. Matière vide, Esprit vide.
Ce n’est pas ainsi, il y a des déterminations, des volontés, des actes créateurs, et des trucs destructeurs. Il y a de la volonté consciente dans ces univers comme dans le notre. Dans cet ordre d’idée, c’est l’idée de dieu.
Idée que nous avons parce que dieu en a l’idée, ou en a semé l’idée, ou s’est semé lui-même dans la matrice ? Bon, facile, peut-être trop, celle du Père.
Nous créons Dieu à notre image. On ajoute quelque chose à la matrice, en suivant un certain esprit. En s’inscrivant dans la continuité de cet esprit, alors qu’en s’y coupant, s’en séparant, on se trompe, ou s’égare, cela devient dramatique.

C’est capital. Il faut savoir la vérité, ne pas se tromper. Pas mince cette affaire là.
Savoir pour s’unir, et non de façon factice ou mensongère, à cette unité conceptuelle. Comme dans l’amour, le couple négatif positif, mâle et femelle. Ce n’est pas rien ce mythe d’Osiris, mort aux membres dispersés, qu’Isis reconstitue et où lui manque les parties génitales d’Osiris. Le mythe est éclairant.