Chef de guerre
Ce (lui) qui règne dans ce monde n’est guère qu’un chef de guerre, chef des armées, et des gens d’armes, ces dernières prenant toutes les formes. Bactériologiques, chimiques, économiques, idéologiques, scientifiques et techniques, et même artistiques servant des messages, soumettant le monde à ses vues et conditions. Ça fonde un corps, un état et ses légions. Quelle chape de plomb pèse donc sur les hommes et la nature simple. Possible qu’il n’y ait aucun autre moyen de faire société. Disons, un ensemble évolutif, où dans les contraintes et l’oppression nous n’avons d’autres choix si nous ne voulons pas être réduits à l’insignifiance, que de souffrir, chercher, créer notre monde, de A à Z.
Voir s’il tient debout et porte ses fruits. Les empires se sont pratiquement tous effondrés, en laissant quelques traces. Celles qui furent manquantes sont celles qui firent le plus de bruit. Avec ses promesses de Royaume au-delà que nous serions censés contenir qui paraissent comme de l’encens ou de la fumée, très intangible et parfaitement incroyable. C’est pour l’ordre du monde un virus. On dira que le Vie ruse.
Ce n’est par pour notre mal.
À part ça, que souhaiter pour la nouvelle année ? que nous nous retrouvions encore la prochaine… L’eau coule sous les ponts.
Aurions-nous besoin de mille ans d’existence identique pour trouver et faire connaissance avec nous-mêmes ? Cette immortalité est stupide. Cette très longe longévité est inappropriée pour recouvrir notre éternité. Dans l’éternel, il n’y a pas de durée, il n’y a que des temps étendus, allant dans un sens, doux comme un grand lac.
Le règne est doux. Même s’il fait noir.